François-René de chateaubriand (1768-1848)

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François-René de chateaubriand (1768-1848)
Manuscrit autographe, avec ratures et corrections. Sans date. 2 pp. in-4 (1 p. ½ de la main de Châteaubriand et ½ p. de la main de Pilorge, avec corrections autographes de Châteaubriand). Très précieux fragment des Mémoires d'Outre-Tombe, en partie inédit, sur son entrevue avec Bonaparte en 1802. Il se situe au début du Livre XIV, chapitre 4 des Mémoires (Pléiade T. I, p. 490-491). Ce premier jet est très différent du texte définitif qui a été profondément remanié. Citons quelques extraits inédits: «Cette vanité passagère vient de la persuasion où je suis en ce moment d'avoir pénétré plus avant dans la nature de Napoléon que ceux qui l'ont approché: trop vulgaires ou trop vils, ils n'ont pu mesurer sa stature puisqu'ils rampaient au bas de son génie ou à ses pieds. S'il n'eut pas tué le duc d'Enghien, s'il m'eut de plus attiré à sa personne ainsi que son penchant l'y portait, que fut-il résulté de cette union? La France y aurait gagné; j'y aurais perdu. Le Génie du Christianisme eut une influence incontestable sur les résolutions de Bonaparte relatives au rétablissement du Culte. Ce politique si froid avait une imagination prodigieuse, au moment de la publication du Concordat, il vint passer une soirée chez son frère Lucien, alors ministre de l'Intérieur. Je m'y trouvais, il m'aperçut et vint à moi, on fit cercle autour de nous, il me parla de l'Égypte [...]».
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