TIBET, Densatil - XVIe siècle

Lot 33
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Estimation :
8000 - 10000 EUR
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Résultat : 17 920EUR
TIBET, Densatil - XVIe siècle
● Plaque en bronze doré représentant deux apsara debout sur des lotus, entourées de tiges ornées de rinceaux stylisés, parées de larges boucles d'oreilles et de couronnes à motifs de fleurs stylisées, celle en partie inférieure tenant un bouton de lotus. (Manque les mains de l'une). H. 32 cm. TIBET, DENSATIL - 16th century A Densatil gilt-bronze frieze with two Apsara  西藏丹薩替寺十六世紀 銅鎏金雙天女浮雕 Pour participer aux enchères sur ce lot une caution est requise.  To bid on this lot a deposit is required 如欲競拍此件拍品,請與本拍賣行聯繫,辦理相關競投手續。 Un homme est à l'origine de la fondation du monastère de Densatil: Phagmo Drupa Dorje Gyalpo (1110 -1170). Moine, il étudie dans différentes régions du Tibet, notamment auprès d'un disciple du célèbre Milarepa, avant d'être ordonné. Il s'établit dans un premier temps au monastère de Tsalgang puis part méditer seul dans une région reculée. Il choisit le site de Phagmodru, et devient alors connu sous le nom de Phagmo drupa, "celui de Phagmodru". Des élèves le rejoignent peu à peu, formant une communauté dans les grottes aux alentours, puis Phagmo Drupa Dorje Gyalpo s'installe dans une hutte, d'où il dispense son enseignement. Excel­lent professeur, son influence et sa communauté grandissent sa vie durant. Le 25 du 7e mois tibétain de 1170, il s'éteint, et ses restes sont alors placés dans un stupa. En 1198, la construction d'un monastère en dur sur le site de l'ancienne hutte de Phagmo Drupa est décidée: c'est la naissance de Densatil. Son plan est conçu comme un mandala, et peu à peu d'autres stupa sont élevés afin de conserver les reliques des abbés fondateurs. Ces stupa appelés tashi gomang sont conçus selon une iconographie complexe et richement ornés d'effigies de divinités, plaques et piliers en bronze doré défendant l'accès aux reliques et rendant hommage aux abbés. Les stupa sont érigés et enrichis durant les siècles successifs: Densatil perd peu à peu de son influence, mais continue à recevoir des soutiens pendant les siècles successifs et garde sa magnificence. Entièrement détruit lors de la révolution culturelle chinoise, le monastère n'est plus. Son iconographie ainsi que la disposition des statues et plaques sur les stupa tashi gomang nous est cependant parvenue par plusieurs érudits voyageurs. Chokyi Gyatso (1880 - 1923) se rend ainsi à Densatil et en fait une description iconographique précise. Deux explorateurs étrangers voyagent ensuite jusqu'à Densatil. Sarat Chandra Das (1849-1917), professeur indien et tibétologue, séjourne pendant plus d'un an au Tibet à partir de 1879, afin de traduire des textes et récolter des informations sur le bouddhisme tibétain. Il se rend à Densatil et en fait cette description dans son journal: "Au village de Jong nous commençons l'ascension de la colline raide au sommet de laquelle se trouve l'ancienne lamaserie de Densa-til, le bâtiment niché au creux des rochers renfrognés sur lesuqels poussent ici et là quelques sapins et genevriers. [...]J'ai remarqué ici dix-huit beaux chorten (stupa) d'or et d'argent, les plus beaux specimens d'un tel travail du métal que j'aie pu voir.[...] De tous les moanstère du Tibet, il s'agit peut etre du plus riche en trésors religieux." Giuseppe Tucci (1894-1984), linguiste, tibétologue et explorateur italien, se documente et photographie le Tibet pendant plus de vingt ans, et s'y rend huit fois. Sur l'expédition de 1948, il engage le photographe Pietro Francesco Mele, pour aller à Densatil. Il publie ses notes sur Densatil, ainsi que les photographies, dans son livre de 1950, A Lhasa e oltre (vers Lhasa et au-delà): " Sous le porche du temple central se dressaient d'immenses chorten contenant les reliques des abbés et princes de ce lignage.[...] C'étaient d'énormes monuments en bronze doré construits par des artisans népalais, peut-être avec l'aide de travailleurs locaux très habiles: les princes de Tsetang avaient réuni les meilleurs architectes et sculpteurs, et leurs successeurs avaient fait de leur mieux pour arriver aux mêmes standards.[...] Ces chorten étaient appelés Kumbums, soit cent mille statues, car les lignes architecturales de ces constructions étaient cou­vertes d'un ensemble de statues et reliefs dont la richesse ne connaissait pas de limites. Tout l'olympe du Mahayana semblait s'être assemblé sur ces constructions" Les descriptions et photographies des explorateurs successifs permettent de reconstituer l'iconographie des stupa tashi gomang: plusieurs registres successifs montaient jusqu'aux reliques. L'un des registres, le cinquième, était consacré aux déesses en offrande. Elles représentaient les offrandes de forme, goût, toucher, esprit, musique, danse, chant, fleurs, lumière, parfum et encens. L'iconographie des petites déesses représentées de face, et sous une forme à deux bras, était tirée du yoginisamcara tantra. Peu de bronzes ont subsisté après la destruction du monastère, mais l'on peut rapprocher cett
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